Que faire de l’énergie produite par votre maison ?

Lorsque l’on souhaite s’équiper de panneaux photovoltaïques, qui produisent de l’énergie grâce au soleil, il faut dès leur installation songer à l’usage qui va en être fait.

Afin de déterminer quelle solution vous convient le mieux entre auto-consommation et revente, il faut se poser les bonnes questions quant à ses besoins et ses objectifs. Voici les différentes possibilités qui s’offrent à vous, et nos conseils pour vous aider à faire le meilleur choix par rapport à votre situation.

 

  1. Auto-consommation totale
  2. Auto-consommation partielle
  3. Revente totale
  4. Choisir la meilleure option



1. L’auto-consommation totale

L’auton-consommation consiste à utiliser l’énergie directement sur son lieu de production, afin de couvrir ses besoins et alimenter ainsi ses appareils électriques dans la journée (chauffage, appareils électroménagers, chauffe-eau, lumière etc). L’auto-consommation totale revient donc à consommer la totalité de son énergie pour ses propres besoins, quitte à la stocker sur batterie.
Attention cependant, auto-consommation totale ne signifie pas forcément autonomie totale ! En cas d’auto-consommation totale, on peut envisager en effet de vivre dans une maison 100% autonome en énergie. Cependant, si l’on souhaite faire de l’auto-consommation totale, il est très important de bien estimer ses besoins en énergie et de dimensionner son installation en conséquence. L’installation d’une batterie sera ainsi obligatoire si vous souhaitez vous tourner vers l’auto-consommation totale et devenir 100% autonome, tout comme un système d’alimentation de secours (groupe électrogène par exemple), ce qui implique un surcoût non négligeable.

 

2. L’auto-consommation partielle 

En cas d’auto-consommation partielle, il est possible d’utiliser uniquement une partie de l’énergie produite et de revendre le surplus. L’auto-consommation partielle avec revente de surplus donne le droit actuellement à une prime de l’Etat, variant selon la puissance installée et dont le versement s’échelonne sur 5 ans. Pour en savoir plus à ce sujet, n’hésitez pas à consulter notre article dédié aux subventions et aides destinées aux panneaux photovoltaïques. Rien ne vous oblige cependant à revendre votre énergie.

 

 

3. La revente totale

Il est possible de revendre totalement ou partiellement sa production d’électricité à un fournisseur, et à la réinjecter dans le réseau électrique. Elle contribuera ainsi à la part d’énergie solaire produite en France, qui avoisine les 1,7% en 2017. L’électricité produite peut alors être vendue à un fournisseur d’énergie. Certains comme EDF ou ekWateur rachètent l’électricité à un tarif minimum subventionné par l’Etat via une obligation d’achat, d’autres pratiquent des prix de rachat libres. Chez Enercoop par exemple, la revente est possible uniquement pour les producteurs qui sont déjà clients. Attention cependant, le prix d’achat varie également selon qu’il s’agisse de revente totale ou partielle : le tarif rachat pour la revente totale est de 15,27 centimes par kWh, mais passe à 10 centimes pour la revente du surplus qui n’aurait pas été consommé.


4. Quelle est la meilleure option ?

Afin de répondre au mieux à cette question, il faut identifier quel est votre principal objectif concernant l’équipement en panneaux solaires :

  • Votre habitation est située sur un site isolé où le raccordement au réseau n’est pas envisageable ou très coûteux ? Si vous devez être en autonomie totale d’un point de vue énergétique, vous n’avez dans ce cas pas d’autre option que l’autoconsommation totale, avec un système de production bien dimensionné intégrant une ou plusieurs batteries. Vos consommations devront être minutieusement contrôlées et vos batteries bien dimensionnées pour minimiser le risque de vous retrouver à court d’énergie. Grâce aux progrès récents réalisés sur les performances des batteries et des installations photovoltaïques, ce risque est de plus minime, mais il sera quand même nécessaire de prévoir une solution de secours qui s’enclenchera si les batteries sont vides.
  • Vous souhaitez maximiser votre retour sur investissement suite à l’achat de panneaux solaires ? Il est dans ce cas plus intéressant de faire de la revente totale de votre production et de racheter l’équivalent de votre consommation, car le prix fixé dans le contrat d’obligation d’achat est actuellement plus élevé (15,27 centimes par kWh) que le tarif de vente réglementaire (14,50 centimes par kWh). Cependant cette option est de moins en moins rentable car le tarif de rachat a tendance à diminuer avec le temps.
  • Vous souhaitez limiter votre impact sur l’environnement en privilégiant l’énergie verte ? La meilleure configuration est alors d’opter pour de l’auto-consommation en temps réel, tout en revendant votre surplus. Il sera alors nécessaire d’acheter de l’électricité (verte bien entendu !) à des fournisseurs tels que Planète Oui ou ekWateur pour couvrir vos besoins lorsque votre installation ne produit pas suffisamment d’énergie. Bien sûr, cette démarche s’accompagne également d’une logique d’économie d’énergie et d’une répartition astucieuse de vos consommations durant la journée. Attention cependant, le fait de ne pas faire de la revente totale mais de la revente partielle influe sur le prix d’achat du kilowatt heure, qui passe à 10 centimes au lieu de 15,27 centimes. Cela a donc une influence sur l’amortissement de votre installation solaire (mais la planète vous en remerciera !).

 

Afin de faire votre choix il faut aussi penser à l’évolution dans le temps : il est pour le moment plus avantageux financièrement de revendre sa production plutôt que de la consommer, mais cela pourra être amené à évoluer avec l’augmentation régulière du prix de l’énergie. Pour vous aider dans votre prise de décision, nous mettons à votre disposition un simulateur vous permettant d’estimer les revenus générés ou les économies réalisées selon l’option choisie.

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